« 1 Pour moi, frères, ce n'est pas comme à des hommes spirituels que j'ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à de petits enfants en Christ. 2 Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter ; et vous ne le pouvez pas, même à présent, parce que vous êtes encore charnels. 3 En effet, puisqu'il y a parmi vous de la jalousie et de la discorde, n'êtes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas d'une manière humaine ? 4 Quand l'un dit : Moi, je suis Paul ! Et l'autre, Moi d'Apollos ! 5 N'êtes-vous pas des hommes ? Qu'est-ce donc qu'Apollos et qu'est-ce que Paul ? Des serviteurs par lesquels vous avez cru, selon que le Seigneur l'a donné à chacun. 6 J'ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître. 7 Ainsi, ce n'est pas celui qui plante qui est quelque chose, ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait croître. 8 Celui qui plante et celui qui arrose ne font qu'un, et chacun recevra sa propre récompense selon son propre labeur. 9 Car nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu ».
Dans ces versets de Paul pour les Corinthiens, l'apôtre parle à des personnes qui ont accepté Christ dans leurs vies, mais est-ce suffisant ?
Quand nous acceptons Jésus le Christ dans notre vie, nous sommes tout simplement des bébés spirituels et malheureusement, nous ne pouvons accepter dans notre esprit que du lait, de la nourriture facile à comprendre, à l'instar de bébés charnels, qui doivent se nourrir de lait, car la nourriture solide les étoufferait. Paul explique également que jusqu'à maintenant ils ne sont pas capables de passer le cap de la nourriture liquide à la nourriture solide. Ici, malheureusement, les Corinthiens sont encore charnels à cause de leurs vaines manières de vivre, dans leurs vies règnent la discorde, la division, la jalousie, toutes choses qui sont contraire à une vie avec Jésus-Christ.
Ne pouvons-nous pas dire que nous sommes aussi comme les Corinthiens ? Nous avons acceptés Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur, mais nous continuons à vivre d'une manière qui n'est pas agréable à ses yeux, nous déshonorons son sacrifice à la croix chaque fois que nous péchons.
Étant des bébés spirituels, nous avons besoin d'un terrain favorable pour nous nourrir, ainsi grandira une bonne semence qui au temps favorable pourra accepter la nourriture solide. Mais si nous avons une mauvaise croissance, nous grandirons mal et en resterons à notre lait. C’est ce que semble dire aussi l’auteur de l’épître aux Hébreux, en ajoutant que d’en « rester au lait empêche de discerner ce qui est bien et ce qui est mal » (Hébreux 5:11 à 14).
Nous avons besoin tous les jours de nous alimenter, humainement parlant, pour ne pas mourir de faim. Avec la parole de Dieu, c'est la même chose, si nous n'alimentons pas notre esprit, celui-ci restera affamé. Jésus n’a-t-il dit au tentateur « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4:4). Nous devons donc avoir à l'esprit chaque jour, de lire les Saintes Ecritures, prier, adorer le Seigneur, sans cela nous n'alimenterons pas notre esprit. Vivre éternellement, c’est vivre en Christ dans « l’aujourd’hui de Dieu » et cela ne signifie pas, d’un côté, avoir accepté le Christ et de l’autre, faire n'importe quoi, Dieu connaît les profondeurs de notre cœur, il attend de la sincérité. Le seul médiateur entre Dieu et les hommes est Jésus-Christ, personne d'autre peut prendre parti pour notre salut si ce n'est Jésus-Christ, « car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu, et les hommes, le Christ-Jésus » (1 Timothée 2:5).
Tant que nous marchons par la chair, nous restons des bébés spirituels, nous devons donc rechercher la miséricorde et la grâce de Dieu par le moyen de la repentance et de la conversion « Approchons-nous avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins » (Hébreux 4:16). Paul par ailleurs, a souvent encouragé ses frères Thessaloniciens, Corinthiens, Ephésiens, Galates, ou autres à avoir une attitude de sainteté. Si nous ne faisons pas les choses avec droiture, avec amour des préceptes et des commandements divins, nous en resterons au stade d’une semence germant en chemin pierreux ou entourée d’épines (Matthieu 13 : 3-9 et 19-22). Et ce que désire pour nous Dieu, c'est que nous nous attachions plus à l'Esprit Saint afin de nous détacher de la chair ; plus facile à dire qu'à faire, mais cela est possible, si nous voulons réellement un changement radical dans nos vies. Tout comme les Corinthiens, beaucoup d'entre nous tombent chaque jour car leur esprit n'est pas alimenté correctement, n'étant pas renforcé par le Saint-Esprit, ils ne savent pas demander à Dieu les forces nécessaires pour palier à ce manque d'autorité. Dieu attend de nous que nous ayons une pleine autorité sur notre corps et sur nos cinq sens, en recherchant cela, nous aurons l'autorité sur le diable. Il faut que notre esprit prenne le contrôle sur notre corps, ce n'est pas notre corps qui doit contrôler notre esprit.
Poursuivant notre méditation, nous lisons au verset 4, que les Corinthiens prétendent : « Moi, je suis de Paul, l'autre dit : Moi je suis d'Apollos ». Cela pourrait bien ressembler aujourd’hui à une interprétation semblable du genre : « Moi, je suis catholique, et moi, je suis orthodoxe et moi, protestant et moi, évangélique… et moi et moi ??? N’oublions pas que c’est Dieu qui fait croître la semence spirituelle en Jésus-Christ et non les églises. Nous négligeons souvent notre rencontre personnelle avec le Seigneur au profit d’une église dénominative. C’est que quelque part sur ce terrain-là nous oublions notre rencontre personnelle avec le Christ, nous oublions que nous avons été l’aveugle-né de Jean 9 au prise avec bien des difficultés de conversion. Qu’il en soit de Paul, d’Apollos et de bien d’autres dans le Christianisme, de même l’aveugle-né a dû affronter l’hostilité des Pharisiens dans son processus de conversion: « Nous, nous sommes disciples de Moïse. Nous savons que Dieu a parlé par Moïse ; mais celui-ci (Jésus-Christ), nous ne savons d’où il est » (Jean 9:28 à 29). De même dans ce même processus de conversion, à l’instar de bien des religions monothéistes, nous pouvons nous vanter d’être de la postérité d’Abraham: « Nous sommes la postérité d’Abraham... Quiconque se livre au péché est esclave du péché.. Si donc le Fils vous affranchir, vous serez réellement libres » (Jean 8:33 à 36). Sommes-nous réellement sûrs d’être affranchis par Jésus-Christ seulement ? En acceptant Christ dans notre vie, nous ne sommes devenus participants du peuple de Dieu, notre Père céleste qui envoya sur terre, son propre Fils pour nous apporter l'amour de Dieu entre nous ; cela pour nous permettre de nous repentir. Désormais, « Nous sommes du Christ » car nous l'avons accepté, et nous ne formons « qu'un » en Christ-Jésus (Jean 17 : 21).
Sachons, avec l’aide du Saint-Esprit, ne pas tomber dans les pièges des tentations religieuses qui ont proliférées dans le Christianisme. Demandons à Dieu, qu’il enlève du Christianisme ce qui n’est pas de Lui. Ne tombons pas dans le piège de l’idolâtrie religieuse des personnages bibliques et de leurs successeurs dans l’Eglise, qui nous ont parlé de Dieu, de Jésus-Christ et du Saint-Esprit par semence et arrosage. Rendons grâce pour toute la croissance du peuple de Dieu, mais selon la grâce et la miséricorde uniquement.